
Tu m'avais dit « Micka, je t'aime », et bizarrement, ça me faisait peur,
Et aujourd'hui, c'est un blasphème, je reprends un verre à ton honneur,
Je bois à notre histoire qui s'achève, jamais je n'aurai pu prédire,
Qu'un jour, je t'écrirai un poème, donc qu'un jour, tu pourrais partir.
Pourvu que tu sois avec un autre, puisque sinon ça voudrait dire,
Que finalement, c'était de ma faute, et finalement, je voudrais mourir,
Pour oublier les joies et peines, que toi et moi, on a vécu,
Tu m'avais dit « Micka, je t'aime », et bizarrement, j'y avais cru.
Mais quand je me vois dans un miroir, je passe des heures à me maudire,
Et j'en passe d'autres à t'en vouloir, où à la recherche de mon sourire,
Dans ce silence, résonne dérisoire, le bruit de la peau qui se déchire,
Chanson de mon c½ur qui se barre, et ton adresse se fait languir,
Les amoureux m'avaient fait croire, que mes souffrances seraient finies,
Qu'écrire pour toi serait exutoire, c'est une torture, ils ont menti,
Chaque mot suture comme d'une plaie, et mes doigts sont assujettis,
A une lettre qui n'a que les attraits, d'un triste « Tu reviendras, dis ? »
Tu m'avais dit « Je t'aimerai toujours », sale imposteur, tu ne m'aimes plus,
Tu m'avais dit « Tout ira bien », tu es un menteur, rien ne va plus,
Mes nuits ressemblent à mes matins, ce n'est pas la vie qui continue,
Mais les ersatz d'un quotidien, où même t'aimer devient incongru...
Mais quand je me vois dans un miroir, j'ai beau chorégraphié mes mains,
Puisque tu files, puisque tu pars, je me fais l'amour, mais ça me fait rien,
Le plaisir aussi est un fuyard, ma peau te réclame comme un onguent,
Tu m'as souillé d'une maladie, dont tu es le seul médicament.
Ce n'est qu'une bien triste comédie, et même un piètre vaudeville,
Je hurle, je chante, je pleure, je ris, mais au final, je me mutile,
D'images de ton corps sur mon corps, je pense à toi qui t'y faufiles,
Je me fais l'amour, mais c'est bien mort, et mon reflet est un imbécile.
Tu m'avais dit « Micka, je t'aime », et bizarrement, je te croyais pas,
Je savais que ton c½ur était bohème, et au moins tout autant que toi,
Qui t'en va pour une route incertaine, en me laissant rien qu'avec moi,
Tout seul à panser des ½dèmes, sans même une trace de nos combats,
Sous la musique que fait ma peine, une lame qui danse la mazurka,
Ou une quelconque valse autrichienne, effleure mon cou jusqu'à mes bras,
Et grave ton prénom sur mes veines, c'est bien joli, mais ça ne part pas.
Tu m'avais dit «Micka, je t'aime », et bizarrement, ça...
Ca s'en va.
Texte et image par lonely-valentine
Lize-Lelfe-Gothique, Posté le lundi 05 mars 2012 10:01
J'adore. Tu as beaucoup de talent. Bravo à toi!